Comment suis-je devenue psychopraticienne ?
La semaine dernière, je t’ai parlé de mon parcours personnel, aujourd’hui je vais continuer à te parler de moi, mais la version professionnelle cette fois ci.
Chez moi les deux sont intimement liés, ma pratique de la thérapie est nourrie par mon expérience personnelle et je vais te raconter pourquoi, et comment.
Déjà, mon intitulé.
Professionnel j’entends, l’intitulé perso si t’es arrivé·e jusque là, normalement tu le connais, c’est Caroline (enchantée).
Mon intitulé donc, je suis psychopracienne: sophro-analyste et praticienne EFT, spécialisée dans l’accompagnement des adultes hypersensibles, haut potentiel intellectuel et très haut potentiel intellectuel.
Oui, je prends une grande inspiration avant de répondre quand on me demande ce que je fait dans la vie !
La sophro-analyse a fait son apparition dans ma vie quand j’étais ado. Si tu as lu mon article précédent, tu sais que ma santé mentale c’était pas la joie et que j’avais besoin d’aide.
J’ai donc été suivie, de manière plus ou moins régulière en sophro-analyse, pendant toute mon adolescence.
C’est donc un peu grâce à ma thérapeute qu’à 21 ans, je me suis inscrite à l’institut européen de sophro-analyse pour y apprendre les bases demon métier actuel. Je me souviens du tout premier module de formation, quand, à la question « qu’est ce que cette formation peut t’apporter ? », j’ai répondu « un avenir ».
Un avenir, rien que ça !
Et c’est bien un avenir que j’ai trouvé, juste ça m’a pris des années pour le construire !
Me voilà donc diplômée, tous modules compris à 24 ans, et pas du tout prête à lancer mon cabinet.
C’est là que je décide de reprendre la thérapie. Arrive sur ma route un collègue sophro-analyste, qui va me suivre pendant plusieurs années et me faire découvrir un nouvel outil : l’EFT. C’est ludique et bigrement efficace, grâce à ça je me libère de plein de trucs et les résultats sont flagrants.
Mais je suis toujours pas prête à me lancer.
Je végète alors pendant 7 ans dans des emplois d’assistante d’éducation qui me pompent une énergie incroyable ! Je ressens une pression de dingue de la part de mes proches (et de moi-même) à m’installer : « t’es entrain de tout oublier », « bientôt il sera trop tard », « il faut que tu te fasses violence, c’est pas comme ça que tu vas y arriver »… mais non, je suis toujours pas prête.
On avance de quelques années, j’ai 28 ans et je découvre par un beau jour de février que je suis HPI et hypersensible. La voilà, LA pièce du puzzle qui me manquait depuis toutes ces années.
Suite à la détection, j’avance un peu à tâtons. C’est flou, je ne sais trop vers qui me tourner pour comprendre ce que je viens de découvrir, alors j’avance toute seule.
C’est flou mais j’y vois quand même vachement plus clair parce que je me comprends mieux !
Ça y est, je suis prête !
Grace à la rencontre avec une femme fabuleuse – Céline, si tu lis ces quelques lignes, du fond du cœur MERCI- qui va devenir pour moi une sorte de mentor pro, je (re) prends confiance en moi et enfin, je me lance !
Tu t’en doutes, il y a eu moult étapes, certaines plus laborieuses que d’autres, je te passe les détails mais ça y est, mon entreprise est lancée. D’abord une cliente, puis deux, ça met du temps, au départ ça se fait au compte-goutte mais j’avance, doucement mais surement.
Au bout d’un moment, je décide de reprendre la formation et mon choix se porte sur un outil évident pour moi : l’EFT.
Me voilà avec un outil en plus, ma pratique s’enrichit, ça avance.
Et puis rapidement un constat : j’ai l’impression que dans ma clientèle, il y a pas quand même mal d’atypiques !
Est-ce que c’est moi qui les vois partout où bien est ce que je les attire ?
Et bien pour répondre à cette question j’ai la solution, il faut que je me forme ! Ça commence avec l’Observatoire de la sensibilité, puis Fabrice Micheau, et Elodie Crepel.
Ok, j’ai ma réponse, je les attire ! Parce que ma manière d’accompagner leur convient, on se comprend.
Et bien soit ! Je suis maintenant spécialisée dans l’accompagnement des profils HPI/THPI et hypersensibles (détectés ou non, je précise).
BIM, l’activité décolle ! Je suis au bon endroit.
J’ai fait les choses à mon rythme, selon mes codes et mes envies. J’ai mis bout à bout tout ce qui s’est présenté sur mon parcours pour créer un métier qui me ressemble.
Ma pratique est faite de tout ce que j’ai appris, nourrie de chaque personne que j’ai rencontrée, de chaque prise de conscience que j’ai faite.
J’accompagne avec ma tête : toutes les choses que j’ai apprises au cours de mes formations, avec mon cœur : toutes les choses que j’ai vécues, et avec mes valeurs : ce en quoi je crois et qui m’anime.
Et mon parcours n’est certainement pas terminé ! Prochaine étape ? En apprendre plus sur le TSA (trouble du spectre autistique)
et peut être me former à la thérapie de couple …
